Les pièges de l’entreprenariat chez le Haut Potentiel

Les pièges de l’entreprenariat chez le Haut Potentiel

Un duo Nathalie Alsteen et Marie Sorel.

De nombreux HP, multi potentiels et autres personnes concernées par l’hypersensibilité  imaginent que pour être bien au travail, il faut « être à son compte ». Si cette liberté de l’indépendance offre beaucoup d’avantages, elle compte tout autant de risques spécifiques pour les personnes au profil atypique.

Voici un extrait de l’interview avec Nathalie Alsteen

Nathalie : Pourquoi de nombreuses personnes concernées par la douance pensent-elles que l’entreprenariat est la voie royale ?

Marie : De par mon métier, je suis amenée à rencontrer de nombreuses femmes qui peuvent se révéler être HPI ou multi potentiels. Généralement, elles ont quitté le monde du salariat car il devenait trop compliqué, malgré un effort accru de la part des entreprises pour savoir comment accompagner les personnes au profil atypique. Ce qui revient le plus souvent, c’est cette envie de liberté que l’on peut retrouver chez les entrepreneurs. Lorsque l’on devient entrepreneur, on s’affranchit des codes du salariat et d’une hiérarchie.

Nathalie  : En quoi cela peut-il être un piège ?

Marie : Je trouve qu’il y a autant de leviers qu’il y a de pièges. Parfois en avoir assez du salariat n’est pas suffisant, parce qu’il faut aussi se rendre compte de tout le travail qui se cache derrière cette création d’entreprise. Que ce soit les démarches administratives, les contraintes à gérer ou même l’emploi, ce qui va nous permettre d’avoir un revenu. Il est important de se confronter à la réalité pour ne pas idéaliser l’entreprenariat.

Nathalie : Est-il nécessaire de bien se connaitre pour devenir entrepreneure ?

Marie : Cela me parait fondamental. Connaitre ses blessures, ses limites et atouts, les conscientiser et travailler dessus. Il ne faut pas hésiter non plus à se faire accompagner.  Je milite pour ça aujourd’hui parce que ça permet de faire moins d’erreurs, de s’ajuster avec ses croyances, de gagner du temps et de moins perdre en énergie.

Il est essentiel de se comprendre dans les évènements que l’on est amené à traverser, savoir remettre de la conscience lorsqu’on est face à un problème et se demander « qu’est-ce que je peux retirer de cette situation ? » ; « ça dit quoi de moi ? ».

Il est important aussi de voir ce qu’on a fait de bien et ne pas rester focus sur un échec parce que ce qui est raté pour nous peut être un peu réussi pour les autres.

Bien sur, il faut savoir s’écouter et ne pas s’acharner à trouver une idée, s’autoriser à creuser d’autres pistes et identifier ce qui nous donne de l’énergie.

Nathalie : Quelles sont les questions à se poser pour faire ce choix ?

Marie : Je pense qu’il y a d’abord le besoin de prendre le temps de s’introspecter.

Pourquoi quitter cette entreprise-là ? Pourrais-je travailler dans une autre ? Si oui, laquelle et pourquoi ? Si non, pourquoi ?

Puis se demander : Si je créé mon entreprise, quel type d’entreprise ça serait ? Pour y faire quoi ? En quoi je peux aider ?

Distinguer : l’emploi qui va être créé (pour soi), le métier qui va être exercé, la nature de l’entreprise créée (statut administratif, financier, législatif, etc)

Nathalie AlsteenEmotifs talentueux

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