Je m’appelle Claire Flury, je suis retraitée depuis déjà pas mal de temps et la raison pour laquelle je suis là, c’est que j’ai créé et j’anime un podcast. Mon podcast, il s’appelle PLAFF P.L.A.F.F. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire : Place aux femmes fortes. Pourquoi j’ai choisi ce nom-là ? C’est parce que le thème de mon podcast c’est : Femme de plus de 50 ans et emploi.
Si j’en suis là aujourd’hui,
Alors j’en suis arrivée là parce que pendant au moins une bonne dizaine d’années, j’ai été accompagnatrice bénévole dans une association qui s’appelle « Solidarité nouvelle face au chômage ». Le principe de cette association, c’est qu’un binôme de personnes bénévoles accompagne des chercheurs d’emploi pour les aider à retrouver du travail.
Alors mon histoire remonte à 2020, c’était bien compliqué pour les chercheurs d’emploi et il se trouve que les accompagnements que j’ai fait cette année-là étaient tous de femmes de plus de 50 ans en grosse galère financière. Donc je commençais à vraiment m’inquiéter et puis à l’automne, il s’est produit un déclic. Je tenais une permanence à Montélimar, personne ne se présentait parce que c’était le confinement et puis finalement arrive une femme. Alors encore une fois une femme de plus de 50 ans, mais super. Elle était super diplômée, très qualifiée et elle ne retrouvait pas du travail donc ça devenait vraiment dramatique. Pour moi, ça a été une illumination parce que je me suis dit : c’est incroyable que ce problème d’emploi et de difficultés des femmes de plus de 50 ans à retrouver du travail soit autant invisibilisé. Je l’ai pris pour moi en me disant faut vraiment que je crée quelque chose pour leur donner la parole.
Aujourd’hui, ce qui a du sens pour moi,
C’est que dans la mesure de ce que je peux faire, donner à entendre ce que vivent vraiment les femmes dans la deuxième partie de leur vie professionnelle ou le dernier tiers de leur vie professionnelle. Alors, la mise au rebut des salariés qui vieillissent, ça concerne tout autant les hommes que les femmes, mais pour les femmes, on parle de cumul des stéréotypes âgistes et sexistes parce qu’elles ont accumulé des inégalités femmes-hommes en termes de salaire tout au long de leur vie. Elles travaillent dans des conditions moins bien rémunérées et plus précaire, elles ont pris en charge plus de charges parentales, ça, c’est sûr. Et puis, un dernier point qui est que vis-à-vis de la société, les femmes sont considérées vieilles plus prématurément que les hommes. Tous ces sujets-là, sont des sujets qui me tiennent vraiment à cœur.
Pour l’avenir, mon atout confiance,
C’est assez simple, en fait, c’est grâce au podcast, c’est le réseau LinkedIn que je me suis constitué et qui est vraiment une source de beaucoup de plaisir. Par exemple, le matin, je lis mes messages et il y a des messages qui m’encouragent à continuer. Je vais vous en lire un, vous allez voir pourquoi ça me donne confiance : « Tu fais partie de ceux qui m’ont aidé dans mon désert et tes podcasts sont très enrichissants et intéressants. » Alors ce n’est pas forcément moi qui en suis à l’origine, mais j’ai quand même le sentiment de faire partie d’une communauté qui est solidaire, une communauté, peut-être on peut même employer le mot de « sororité », « d’entraide » dans cette partie de vie qui peut être très difficile pour certaines femmes.